Dennis Gabor, prix Nobel de physique 1971, a dressé le bilan de la Société de consommation, dépassé de par sa réussite même. Que sera la Société de demain? Société de loisirs? l’Homme n’y est pas préparé. Mais il peut l’être. L’erreur des libéraux puis des technocrates, a été de croire à l’automatisme de la libre expansion, puis des techniques organisées, sur la « qualité de vie ». Ils n’ont pas su rendre l’Homme capable de bonheur. Et l’Homme est en retard. Fallait-il ralentir le progrès? Là où de lui-même, il compromet son équilibre. Oui... Par principe? Non. C’est l’Homme qui doit être adapté, élevé par une suite de « compromis », à LA SOCIÉTÉ DE MATURITÉ.
A un « élitisme » de style Fabien, respectueux de l’idéal démocratique, incomberait cette tâche. La science lui en apporte les moyens. Elle permet d’évaluer chaque homme dès l’école en termes quantitatifs, d’en déduire l’éducation appropriée, d’appliquer aux cas limites les traitements influençant le caractère. Pour la Société ainsi rééduquée dans la perspective du bonheur, un reclassement judicieux des travailleurs en sur nombre, libérera toute une armée d’animateurs des loisirs.
Ombre à ce tableau séduisant... Les ordinateurs du « Club de Rome » prévoient un désastre vers 2020-2030, irrémédiable si les tabous de la Société de consommation ne sont pas jetés bas.
Bonheur stable ou catastrophe demain seront-ils liés à notre sou mission ou notre révolte d’aujourd’hui devant les impératifs de la technologie humaniste? Pari sur l'avenir, ou menace? Quel sera le choix des Hommes?