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Langues et identité au Vanuatu: Le cas de l’anglais, du français, du bichelamar
et des langues locales

Tavo Takao (Paul). 2021. .
Langues et identité au Vanuatu: Le cas de l’anglais, du français, du bichelamar
et des langues locales
CONFERENCEOBJECT, (2021 ) - PUBLISHEDVERSION - Français (fr-FR)

OPENACCESS - Vanuatu National University / Université Nationale du Vanuatu, Ministri blong Edukesen.
Audience : POLICYMAKERS, RESEARCHERS, STUDENTS, TEACHERS
National University of Vanuatu, Vanuatu Ministry of Education and Training, Agence Universitaire de la Francophonie
Subject
info:eu-repo/classification/ddc/400, info:eu-repo/classification/ddc/370, info:eu-repo/classification/ddc/390
Domains
Sciences Sociales, Sciences humaines, Langues
Description

L’objectif de cet article est celui de tenter de démontrer la préséance et la prééminence des langues locales, endogènes, sur les trois langues officielles (l’anglais, le français et le bichelamar) sur la question de l’identité. Les trois langues officielles ne peuvent pas prétendre incarner l’identité primordiale Ni-Vanuatu d’abord puisque ce sont des langues étrangères issues de la colonisation. La colonisation n’a jamais été positive pour les peuples colonisés. L’entreprise est inhumaine dans sa totalité car son objectif est le déni de l’autre et son ravalement à l’état d’animal. Ensuite, car il est absolument impossible avec ces trois langues de retracer la longue histoire du pays, au mieux on peut remonter l’histoire coloniale jusqu’à 1606, l’année de l’arrivée du Portugais Queiros. Que faisaient nos ancêtres méritants avant cette date ? Se balançaient-ils sur des arbres comme il est convenu de le penser aujourd’hui par aliénation ? Ou bien vivaient-ils dans un monde insulaire océanien polyglotte où le système du don et du contredon a atteint une complexification et une sophistication unique par le réseautage fourni qui y existait ? Enfin, car avec elles il est absolument impossible d’actualiser et réhabiliter la spiritualité Ni-Vanuatu issue des ancêtres. Elles sont au contraire la manifestation et les véhicules d’une anti-spiritualité portées par les religions révélées importées (le judaïsme, le christianisme et l’islam). Pour atteindre sa souveraineté, le Vanuatu doit acclimater les savoirs, les sciences, la technique et la technologie dans les langues endogènes et éviter le transfert des technologies dans les langues étrangères : condition sine qua none de son développement. Développement n’est pas souveraineté, il suppose l’imitation servile des modèles obsolètes et décadents de l’Europe. Dans l’imaginaire collectif, un pays développé est un pays à la remorque de l’Occident. Donc le Vanuatu et l’Océanie ne doivent pas se développer, ils doivent au contraire recouvrer leur souveraineté ancestrale, ouverte et souriante.

Keywords
Langues officielles, langues endogènes, identité, conscience historique, spiritualité, imitation, développement, souveraineté, monolinguisme, bilinguisme, polyglottisme, fermeture, ouverture, colonisation, aliénation, pratiques présentes, pratiques ancestrales
Language
Français (fr-FR)
Creators
Tavo, Takao (Paul)
Contributors
Sources
In: Acte du colloque international au Vanuatu: Education, Identité et Cultures = Proceedings of the international symposium in Vanuatu: Education, Identity and Cultures (Port-Vila, le 14-15 avril 2021), ISBN 9789821012461
Coverage
Vanuatu
Name of newspaper