Corps masculin circoncis, castré, subincisé ; corps féminin excisé, défloré, infibulé : à travers les siècles et les sociétés, le discours socio-économique inscrit sur le sexe de l’homme et de la femme les problèmes du corps social, sculptant ainsi le corps individuel selon le modèle rêvé par le groupe.
De la circoncision sauvage à celle qui se pratique aujourd’hui quasi automatiquement dans nombre d’hôpitaux nord-américains, de l’excision primitive à ses survivances actuelles, J. Th. Maertens analyse les étapes de ce discours qui, très vite, proclame la supériorité du mâle et de la culture sur la nature et sur la femme.
Que signifie la circoncision pour les ethnies africaines ? pour les juifs ? pour l’Islam ? pour les Américains d’aujourd’hui ? Comment s’oppose-t-elle à l’excision féminine, en affirmant la supériorité du mâle, auquel le discours donne vie, sur la femme exclue de la scène sociale, abandonnée sans recours à son univers ancestral l’angoisse de à et son isolement ? Dépassant les apparences, l’analyse .de J. Th. Maertens éclaire d’un jour nouveau un phénomène qui du “ sauvage ” au cc barbare ” et au “ civilisé ” concerne aujourd’hui encore près d’un milliard d’individus.