Cet article aborde la situation des agricultures kanakes contemporaines de Nouvelle-Calédonie, sous l'angle de leurs transformations, des représentations sociales liées à ces mutations, et des réponses mobilisées par les acteurs sociaux. Le déclin des agricultures vivrières et commerciales kanakes est généralement associé au développement du salariat et des migrations urbaines qui en découlent. Pourtant l'ancrage rural des Kanaks reste fort et concerne directement plus de 70% de la population mélanésienne de Nouvelle-Calédonie. Après avoir présenté les grandes phases d'évolution de l'agriculture Kanake depuis le contact colonial, nous proposons une analyse de la place de l'agriculture contemporaine au sein de systèmes ruraux d'activité diversifiés.