Les sociétés paysannes changent, se transforment, innovent. Et cela à un rythme qui n'est pas forcément aussi lent que l'on a bien voulu le dire. Aussi il est fallacieux d'imputer la responsabilité des échecs des opérations de développement à la "résistance" des paysans au changement ou à "la mentalité paysanne". Le problème, pour les paysans, est de maîtriser les techniques qui leur sont proposées et de se les approprier. Les textes réunis ici témoignent de la capacité des sociétés paysannes à s'adapter à de nouvelles contraintes. Le rôle du chercheur est d'identifier cette capacité, de trouver les moyens de la stimuler, de l'intégrer au système de développement et de l'utiliser, éventuellement, à la place de la recherche officielle. Ce programme et ce rôle assigné au chercheur impliquent une redistribution des cartes entre la Recherche et le Développement. (Résumé d'auteur)