Peu de matières de la common law ont autant la réputation d'être aussi particulières au système que celle des biens. Quant au fond, elle plonge ses racines au plus loin dans l'histoire. Mais elle s'inscrit également dans une perspective que les juristes de l'âge classique de la common law, le XVIIIe siècle, n'auraient jamais envisagée, lorsqu'elle pose les fondements de la propriété intellectuelle, l'une des matières les plus mouvantes de cette fin de XXe siècle. Dans une collection consacrée à la common law en langue française, ce volume illustre également, davantage encore sans doute que ses prédécesseurs, d'une part l'apport du français - et, à travers lui, du latin - au vocabulaire de la common law, et d'autre part les pièges innombrables que rencontrent le traducteur et le terminologue dans son travail quotidien de transfert des concepts juridiques d'un mode de communication à l'autre. Enfin, dans une matière aussi vaste que complexe, le souci de clarté dans l'exposé caractérise sans doute le mieux ce volume.