Pour l'Ecole de Chicago, dont cet ouvrage constitue l'un des livres de référence, tous les actes humains sont justifiables de l'analyse de choix rationnels. Par là, l'économie se voit attribuer un champ beaucoup plus vaste que celui qui lui est généralement reconnu et la théorie des prix est la pierre angulaire de l'édifice. G. Stigler a trois soucis. Le premier est de confronter systématiquement théorie et réalité. L’intérêt d’une hypo thèse est d’introduire une explication — et une prévision — plus large et/ou plus précise des phénomènes observables. Tous les axiomes de la théorie économique sont donc confrontés à l’expérience et il est quelquefois surprenant de constater que peu d’économistes se sont souciés de tester certaines hypo thèses fondamentales. Il s’agit également d’analyser rigoureusement les concepts et cet effort se manifeste autant dans les appendices mathématiques que dans le texte même, qu’il s’agisse de la notion de coût, du concept de « concurrence monopolistique », des économies externes (et du fameux théorème de Coase) ou de la différence entre les postulats d'utilité marginale décroissante et de convexité des courbes d'indifférences.