International audience Accompagnant le peuplement mélanésien, puis européen, de la Nouvelle-Calédonie, les introductions volontaires d'espèces animales et végétales ont d'abord été motivées par des finalités utilitaires et économiques. Au cours des dernières décennies, la part des introductions motivées par les activités de loisir est prépondérante: 83 % des vertébrés introduits depuis 1950, et particulièrement depuis 1970, l'ont été pour la satisfaction d'intérêts liés aux activités de chasse, pêche sportive, aquariophilie, oisellerie. Ces introductions volontaires se sont inévitablement accompagnées de nombreuses introductions accidentelles. A ce jour, environ 800 espèces exogènes de plantes, au moins 400 d'invertébrés et 36 de vertébrés sont établis à l'état sauvage en Nouvelle-Calédonie. Sous les effets conjugués du feu et des défrichements, des étendues considérables de végétation naturelle, forêt sclérophylle en particulier, sont désormais remplacées par des savanes et fourrés secondaires dominés par quelques dizaines d'espèces animales et végétales envahissantes. La banalisation croissante de vastes espaces « naturels» devrait inciter à la prévention des introductions sur le Territoire de Nouvelle-Calédonie. L'extinction ou la raréfaction de certaines espèces endémiques peuvent être directement associés à la présence de mammifères introduits. La réhabilitation de périmètres par éradication des espèces exogènes pourrait être nécessaire au maintien in situ de l'exceptionnelle biodiversité de la Nouvelle-Calédonie.