Le macroplancton-micronecton (animaux de 0,5 à 10 cm environ) de la région équatoriale du Golfe de Guinée a été étudié en août 1978 (période de divergence équatoriale) et en avril 1979 ("saison chaude") sur une radiale 3°40 N-10°18 S, sur 4° W. En biomasse, les crustacés représentent 57 % du total, les poissons 29 %. La région enrichie par la divergence équatoriale et par la crête thermique, soit de 0°30 S à 4° S environ, est en moyenne 4 fois plus riche que les régions tropicales oligotrophes situées au-delà de 9° S: 1 g poids sec par m2 en moyenne annuelle, soit 5 tonnes de biomasse fraiche (poids humide) par km². Au nord de l’équateur les valeurs sont de l’ordre de 0.7 g/m² (poids sec). Les variations saisonnières d’abondance sont fortes à 2-30 S. (coeff. 1,86), la période riche correspondant à la phase d’activité de la divergence (juillet-septembre); elles sont faibles à l’équateur (coeff. 1,12) et négligeables aussi bien au nord de l’équateur que dans les régions tropicales oligotrophes au sud de 9° S. 47 % de cette biomasse se concentrent de nui1 dans les 100 premiers mètres, mais 6 % seulement y demeurent pendant le jour. Au total, on estime que 23 yo des produits d’excrétion libérés par le macroplancton-micronecton le sont dans les 100 premiers mètres, c’est-à-dire là où le phytoplancton peut les réutiliser directement pour la production primaire.