Les anciens sites d'habitat repérés en surface dans la zone karstique de la vallée de la Koumac se distinguent par la présence, à proximité de ces reliefs calcaires, de tertres circulaires, soubassements des anciennes constructions, de certaines structures agricoles associées à l'habitat et, souvent, d'une formation végétale particulière, la forêt sclérophylle. Sur ces sites, de nombreux restes matériels jonchent le sol: coquilles de mollusques, tessons de céramique, éclats et débris de la taille de divers matériaux (pierre, verre). L'examen de tous ces témoins matériels, l'étude de la répartition dans l'espace de l'habitat et des aménagements agricoles, ainsi que divers recoupements avec les sources ethnographiques et historiques disponibles au moment de l'arrivée des Européens permettent de reconstituer, dans leurs grandes lignes, ces occupations et le genre de vie qui leur était associé. Cette approche sert, en outre, de préalable à une définition des principes et méthodes mises en œuvre dans cette archéo-géographie des paysages de la Koumac.