Les Wayapi groupe Tupi-Guarani, vivent au au nombre de 415 personnes sur le moyen et le haut Oyapock (Guyane française), r6gion entièrement couverte par la forêt équatoriale, g l’exception de rares inselbergs. Au cours de plusieurs années de recherches extensives chez les Wayapi (1971-1978), nous avons souvent été confronté au problème de la maladie, tant sous son aspect concret et souvent douloureux, que sous celui plus proprement ethnographique. Assez rapidement, nous avons vu se dégager deux voies pour aborder le problème de la médecine : celle du rituel qui recouvrait les pratiques chamanistiques, et celle que nous appellerons la phytothérapie (1). Pour des raisons psychologiques évidentes (en particulier parce qu’il est délicat de parler de choses dangereuses), il nous fut beaucoup plus aisé d’enqu4 ter sur le second point. Il ne s’agit pas ici de retracer tous les aspects que recouvre l’expression médecine traditionnelle, mais plutôt d’en dégager les traits essentiels qui permettent de la définir chez les Waygpi.