L’objet de cet article est de nous interroger sur les ressorts de l’efficacité symbolique des thérapeutiques traditionnelles. C’est à partir d’exemples concrets empruntés à des travaux sur des sociétés de l’Ouest africain qu’est proposée une analyse au cours de laquelle il apparaît que, tant dans sa phase diagnostique que dans sa phase thérapeutique, la cure fonctionne comme mythe. Celte étude tente de montrer en outre que, notamment par le biais de l’occultation de la composante biologique de la maladie, au profit d’une localisation sur son origine résulte, le discours que se donne la société résulte dans une mystification dont procède la cure et qui constitue le moteur de son efficacité symbolique. Il s’agit donc d’un essai de mise en relief de l’importance que revêt l’étude des mécanismes idéologiques du processus thérapeutique.