Alors que l'alcool ou le tabac sont des drogues dont le commerce et la consommation sont tout à fait autorisés, l'héroïne, la cocaïne, le cannabis sont en revanche des drogues dont le commerce, pour diverses raisons, a été interdit par différents États, les États-Unis notamment. Il s'agit donc de commerces illicites qui génèrent cependant d'énomes profits, en raison du développement de la demande et de la relative rareté des produits, du fait de la législation. En quoi la production et le commerce des drogues illicites relèvent-ils d'une analyse géopolitique, c'est-à-dire des rivalités de pouvoirs sur des territoires ? La production des drogues illicite s'opère sur des territoires où les pouvoirs étatiques ne peuvent s'exercer efficacement, des contre-pouvoirs tirant parti des données du relief, des difficultés de circulation et de certaines situations politiques. Le trafic des drogues s'opère sur des distances considérables par une série d¹intermédiaires plus ou moins occultes qui prélèvent une part des profits et qui entretiennent avec les appareils d'État des rapports plus ou moins conflictuels.