Based on experiences from a longitudinal fieldwork engagement on Mota island in north Vanuatu, this article challenges the established opinion that old ethnographies shall be repatriated as a matter-of-course. Firstly, because they are far from factual but nevertheless are treated as such, since books are a different technology of knowledge from the orally transmitted versions of the past and consequently have a different sociocultural impact; secondly, because they in most cases will be an asset mainly to the educated elite; and thirdly, because reintroducing histories disturbs the distribution of knowledge in knowledge-based societies and could cause further social instability. I do not claim that the situation on Mota has a general validity throughout Melanesia. However, I remain unconvinced by one of the premises for the categorical repatriation argument: that the disputes over control over, and validity of, knowledge that characterise most Melanesian societies, on this particular point for some reason should be suspended. Basé sur les observations longitudinales d’un long travail de terrain dans l’île de Mota au nord du Vanuatu, cet article conteste l’opinion établie considérant le rapatriement des données ethnographiques anciennes comme allant de soi. D’abord parce qu’elles sont loin d’être factuelles, mais sont néanmoins traitées comme telles, puisque les livres sont une technologie de connaissance différente des versions du passé transmises oralement et ont par conséquent un impact socioculturel différent ; ensuite, parce qu’ils seront dans la plupart des cas un atout principalement pour l’élite instruite ; et enfin, parce que la réintroduction d’histoires trouble la répartition des connaissances dans des sociétés basées sur la connaissance et pourrait aggraver l’instabilité sociale. Je ne prétends pas que la situation sur Mota a une validité générale partout en Mélanésie. Cependant, je reste dubitatif à l’égard d’un des présupposés fondant la thèse du rapatriement systématique : que les disputes portant sur le contrôle et la validité de la connaissance qui caractérisent la plupart des sociétés mélanésiennes, s’en trouvent, sur ce point particulier, suspendues pour une raison ou une autre.