Le 30 juillet 1980, les Nouvelles-Hébrides accèdent à l’indépendance et se rebaptisent Vanuatu. Cet archipel du Pacifique Sud, condominium franco-britannique depuis 1906, offre un terrain de choix pour confronter les pratiques coloniales de la France et de la Grande-Bretagne comme leur conception de la décolonisation. Si les Nouvelles-Hébrides sont les dernières îles du Pacifique Sud sous administration britannique à accéder à l’indépendance, c’est le premier archipel d’Océanie géré par la France à recouvrer sa souveraineté. Des lendemains de la Seconde Guerre mondiale à 1980, Londres et Paris y ont mis en œuvre des actions concurrentes, révélatrices de leurs politiques impériales respectives et de leurs ambitions dans la région. À travers le chemin des Nouvelles-Hébrides vers l’indépendance, nous proposons d’appréhender la façon dont la France et la Grande-Bretagne répondent à la volonté d’émancipation de leurs anciennes possessions du Pacifique Sud tout en maintenant leur influence. On July 30, 1980, New Hebrides reach independance and rename Vanuatu. This Southern Pacific archipelago, Franco-British condominium since 1906, is a good field to confront colonial practices of France and Great Britain like their conception of decolonization. In the South Pacific, New Hebrides are the last archipelago under british administration to recover its sovereignty but, it is the first territory managed by France to reach independance. In the New Hebrides, shortly after the Second World War, London and Paris implemented concurrent actions which revealed their respective imperial policies and their ambition in the area. Through the independance processus of New Hebrides, we propose to apprehend the way in which France and Great Britain answer the will of emancipation of their possessions in the South Pacific.