La Nouvelle-Calédonie est une terre de France. Pour Jacques Lafleur, elle est sa vie, sa passion et son combat politique. Issu de ce caillou proche de l'Australie, à 17 000 kilomètres de la Métropole, il a su, avec Jean-Marie Tjibaou, pactiser avec la raison, concilier les antagonismes. C'est Jacques Lafleur, en effet, qui proposa, en 1991, la solution consensuelle, qui aboutit, le 5 mai 1998, à la signature de l'Accord de Nouméa, engageant la Nouvelle-Calédonie dans une période de vingt ans de paix et de stabilité. Son récit, grave, riche, réfléchi, révèle les difficultés et les conflits que provoqua son action. Il évoque Jean-Marie Tjibaou, le leader indépendantiste – devenu son ami – dont l'assassinat par des ultra-indépendantistes, paya le prix de l'accord historique établi avec la France. L'assiégé reconstitue un moment essentiel de l'histoire de la Nouvelle-Calédonie, cette île sortie des tourments pour retrouver la paix et sa place, toute proche du Paradis.