Ma contribution pour ce numéro de Contextes et Didactiques consacré à l’accompagnement sociobiographique est une présentation synthétique d’une expérience à la fois de recherche sur un temps relativement long et de formation des enseignants de langues en contexte multilingue et postcolonial : celui de la Nouvelle-Calédonie. Enseignante et chercheure, je consacre mes activités d’enseignement à la formation initiale et continue des enseignants de plusieurs territoires francophones d’Océanie (NC principalement et ponctuellement Vanuatu). Ces enseignements et mes travaux de recherche avec lesquels ils se conjuguent ont pour objectif de développer une réflexion sociolinguistique et sociodidactique sur le-s plurilinguisme-s dans la société et surtout à l’école. Recueillir la biographie langagière des étudiants ou d’une classe est un geste d’enseignement ou de formation aujourd’hui connu. Le travail réflexif engagé grâce à la rédaction des biographies langagières d’étudiants de langues (minorées ou dominantes) de FLE et d’anglais peut être envisagé comme une lecture/analyse de la situation sociolinguistique actuelle, et constitue dans le même temps un outil d’émancipation et de constructions de savoirs sociolinguistiques et sociodidactiques. In this issue of Contextes and Didactiques dedicated to sociobiographical accompaniment, my paper offers a synthetic presentation of both a research and a training experience. It involves language didactics in the multilingual and post-colonial context proper to New Caledonia. As a professor and researcher, my activities include teacher training in several French-speaking territories in Oceania (mostly New Caledonia but also Vanuatu). These courses are closely related to my research interests as my main objective is to develop critical thinking through sociolinguistic and sociodidactic lenses. I am particularly interested in plurilingualism in society and in schools. Working on language biographies - whether those of students or of classes - has now become a well-known teaching and training device. Writing language biographies enables a reflexive process that can be considered as an analysis of today's sociolinguistic situation. At the same time, it is also a tool for the emancipation of sociolinguistic and sociodidactic knowledge.