International audience The anthropology of Christianity in Melanesia has recently expanded and refined models of social change, promoting the concept of rupture as a principal analytical lens. This perspective begs greater nuance for circumstances in which Christian idioms and contents are used to justify rather than contravene or transform long standing non-Christian values and practices. Among the Baruya of Papua New Guinea, an indigenously secularized approach to Christianity supplants and informs Christian theological content without radically altering or modifying the traditional hierarchy of moral values. Instead, indigenous values regarding gender relations and social stratification orient the use of religious metaphors, which justify and sometimes reinforce traditional behaviors while casting them as modern. Analytically, Sahlins’ concept of “the structure of conjuncture” allows to articulate models of ruptural Christianity with those of continuity within change. L’anthropologie du christianisme en Mélanésie a récemment permis d’enrichir les théories du changement social en prônant une approche centrée principalement autour du concept de rupture. Riche analytiquement, cette perspective doit cependant être nuancée pour envisager des situations où le christianisme est un idiome qui, loin de rompre avec des valeurs morales indigènes, les renforce. Parmi les Baruya de Nouvelle-Guinée, une perception indigène séculière de la religion chrétienne supplante et informe le contenu théologique chrétien, qui ne transforme pas radicalement la hiérarchie locale des valeurs morales. Ce sont des orientations traditionnelles relatives aux relations entre les sexes et à la stratification sociale qui informent l’utilisation de métaphores religieuses, employées comme justification moderne de comportements traditionnels. Le concept de structure de conjonctures permet d’articuler les modèles de rupture et ceux prônant la continuité dans le changement.