Entre composantes données et composantes acquises de l'identité, le choix d’une langue et d’une culture pour en faire son métier n’a rien d’anodin : qu’elle soit étrangère, seconde ou bien, comme on dit, maternelle ou première, la langue, lorsqu’elle est vécue au quotidien pour être partagée, transmise, s’insinue dans l’intime, de la réalité au rêve. Du coup, c’est toutes les branches du métier d’enseignant de français qui s’en trouvent interrogées et vécues autrement, pas seulement de l’extérieur, mais comme une partie de soi-même. Littérature, linguistique, anthropologie culturelle et civilisation, méthodologies et technologies éducatives s’interrogent alors non seulement sur un mode professionnel mais plus encore, sur ce mode impliqué qui rend si fort l’adjectif de l’expression sciences humaines.